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Qu’est-ce que Facebook souhaite faire avec sa monnaie virtuelle ?

Grâce à la montée en puissance de la technologie, l’industrie du web ne cesse de connaître des innovations.

Désormais, c’est officiel : le célèbre réseau social, Facebook, décide de se lancer dans le crypto monnaie et créer sa propre monnaie virtuelle : le Libra.

Tout d’abord, rappelons brièvement ce qu’est une crypto monnaie. La crypto monnaie est une monnaie virtuelle dont l’émission se fait de pair à pair sans l’intervention de la banque centrale et, dont l’utilisation se fait au moyen d’un réseau informatique décentralisé.

Dans cet article, nous allons vous donner les informations sur cette nouvelle monnaie virtuelle de Facebook et avenir de l’e-commerce.

Libra : de nouveaux concepts qui font la différence

Le Bitcoin est jusqu’à présent la monnaie virtuelle la plus connue du marché de la crypto monnaie. Cependant, il y a des raisons de croire que le Libra va détrôner le Bitcoin et se démarquer des autres crypto monnaies, notamment l’Ethereum et le Ripple. Telles sont d’ailleurs les ambitions de Mark Zuckerberg, cofondateur de Facebook.

Ce dernier a promis de faciliter les transactions en ligne autant que possible. Il l’a expressément formulé lors de la conférence des développeurs Facebook, en avril dernier : « Les paiements sont un des domaines où nous avons une opportunité de rendre les choses bien plus faciles. Je pense que cela devrait être aussi simple d’envoyer de l’argent à quelqu’un que de lui envoyer une photo. »

Pourquoi le Libra est-il sûr d’avoir du succès à l’avance ?

Il suffit de compter les 2,1 milliards d’utilisateurs de Facebook dans la liste des éventuels utilisateurs de Libra. D’ailleurs, le lancement de la monnaie se suivra du développement d’un porte-monnaie électronique et d’une plateforme de services qui se focalisera sur Libra. Dans la pratique, il sera probable d’effectuer des paiements via Messenger et WhatsApp.

Par ailleurs, le Libra veut concurrencer les Tokens et propose de faibles frais de transaction à ses utilisateurs. Il offre également de très grandes capacités de volumes de transaction, devançant largement celles du marché. Cela est rendu possible grâce à l’adossement de la cryptographie de Facebook à une blockchain. Contrairement au Bitcoin, il n’y a pas de chaîne de bloc et les transactions sont séquentiellement traitées une par une.

À part cela, la validation des transactions sera simplifiée par le concept du “delegated proof-of-stake”. Il consiste en un mécanisme de validation réservant le privilège de validation aux sociétés qui siègent au bord de Libra.

Le Libra prévoit également l’intégration de smart contracts dans ses options. Il s’agit d’un système capable de réaliser automatiquement des transactions sous certaines conditions. Pour se démarquer, Libra propose d’opter pour ce service sécurisé dans ce type d’opérations.

Enfin, la véritable innovation apportée par Libra est la création d’une crypto monnaie centralisée dont la manipulation est strictement réservée aux membres-fondateurs du conseil de l’Association Libra. D’ailleurs, cet organe sera investi du même rôle de régulateur qu’une banque centrale pour assurer l’équilibre du marché et le déroulement des transactions.

Les enjeux de l’instauration du Libra

Même si l’avenir du Libra résonne positivement auprès de la plupart des Facebookers, elle est malheureusement sujette à de nombreuses controverses.

Avant tout, les États ne sont pas prêts à accorder à Facebook la liberté de bâtir une monnaie. Déjà aux États-Unis, une demande de suspension du projet Libra a été lancée par la présidente du Comité sur les services financiers du Congrès des États-Unis, Maxine Waters. Cette dernière a réclamé à ce que les initiateurs du projet viennent témoigner devant le Congrès.

Subséquemment, un des nombreux reproches fait au Libra concerne la confidentialité des données. Spécialistes italiens de la protection des données personnelles, Antonnello Soro et Gaspard Koenig, un essayiste, ont exprimé leur inquiétude concernant le respect de la vie privée concernant les transactions.

La monnaie virtuelle de Facebook rencontre également des questionnements en termes de blanchiment d’argent. Pour le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, l’anonymat des utilisateurs de Libra ne fait que renforcer les risques de blanchiment d’argent. En réplique, il annonce l’instauration d’une taskforce des banques centrales qui consiste à vérifier les mesures anti-blanchiment en termes de « stablecoin ».

Enfin, le Libra irait aussi à l’encontre des principes écologiques, comme le cas de plusieurs autres crypto monnaies. En effet, la technologie Blockchain utilisée par le projet mobilise une puissance de calcul qui est générée par une importante quantité d’ordinateurs et de serveurs.

Ainsi, le Libra serait énergivore (et favorise ainsi le réchauffement climatique), en plus de consommer indirectement des métaux rares par la fabrication massive de matériel informatique.

Aujourd’hui, Facebook est sans aucun doute le réseau social le plus utilisé. Face à la montée en puissance de la concurrence, il ne compte pas s’arrêter à la crypto monnaie Libra. Il annonce déjà le lancement d’Horizon, un réseau social en réalité virtuelle.

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